La 83e édition en chiffres

Retour sur cette 83e édition des 24 Heures du Mans en quelques statistiques !

Porsche fait tomber les records

17, c’est le nombre qu’il faut retenir de cette 83ème édition des 24 Heures du Mans. C’est, depuis le Dimanche 14 Juin 2015, 15h00, le nombre de victoire que détient Porsche au Mans grâce à l’équipage #19 du trio Bamber/Tandy/Hülkenberg. Cette victoire est une belle récompense, notamment pour le pilote Allemand Nico Hülkenberg fraichement arrivé du Grand Prix du Canada.

Ce dernier, étant le premier à mener le double programme F1/WEC depuis Sébastien Bourdais en 2009, n’est pourtant pas le seul à avoir été vu dans le baquet de la catégorie reine puisque, cette année, 16 anciens des Grand Prix de Formule 1 étaient au départ. Cette victoire signifie également le retour d’un moteur essence sur la plus haute marche du podium qui porte à 74 le nombre de succès en terre sarthoise, le premier depuis la victoire d’Audi en 2005. C’est donc après 24 heures de course et 5383,455 Km parcourus, que Porsche renoue avec la victoire.

Les voitures de tête ont fait preuve d’une fiabilité remarquable puisqu’à l’arrivée, l’équipage vainqueur n’a passé que 34 minutes et 15 secondes, le record étant pour l’équipage #17 avec seulement 29 minutes et 42 secondes et ceci en 30 Pitstops. La fiabilité se confirme également avec le nombre d’autos à l’arrivée : 40 pour 55 voitures sur la grille. Soit plus de 70% des concurrents sous le damier. Toutefois, la fiabilité n’a pas été au rendez-vous chez certains, et notamment chez Nissan et ByKolles Racing qui détiennent le plus grand nombre de temps passé dans les stands : plus de 7 heures chacune.

Avec ses 17 victoires, Porsche accroît son avance sur Audi, qui reste au nombre de 13 succès. Cependant depuis l’apparition de la marque aux anneaux en 1999, cette dernière n’a pas manqué le podium une seule fois puisque la première place leur a tendu les bras de 2000 à 2002, de 2004 à 2008, et de 2010 à 2014, et les 4 années restantes (1999, 2003, 2009 et 2015) Audi observait la concurrence depuis la troisième marche. Soit 17 podiums en 17 participations.

Vitesse, rapidité et améliorations !

Dès les qualifications, la hausse du niveau par rapport à la saison dernière s’est faite ressentir. Pourtant de nombreux records ont été battu en course : la Vmax, dont Nissan pouvait se venter, a été battu par les autres constructeurs. On retrouve devant les trois Audi R18 Di Grassi, Rast et Tréluyer avec 345km/h pour la #8 ,343 pour la #9 et 342 pour la #7, suivies des Porsche 919 et de la Rebellion #13 à 340 Km/h. Les LMP2 et les GTE ont atteint respectivement des vitesses aux alentours de 310 et 300 Km/H dans les Hunaudières.

Le meilleur tour en qualification (réalisé par Stéphane Sarrazin sur une Peugeot 908) a été battu de presque 2 secondes par la Porsche #18 de Neel Jani (3.16.887). Le meilleur tour en course a aussi été amélioré de plus de 2 secondes par l’Allemand André Lotterer à bord de l’Audi #7 (en 3.17.475)

En LMP2 ainsi qu’en GTE-Pro, les chronos établis durant les qualifications ont également été battus pendant la course puisqu’Oliver Turvey sur la Gibson #38 signe un 3.36.679 (contre 3.38.032 pour la pole des LMP2) et Richie Stanaway sur l’Aston Martin #99 réalise un temps de 3.54.246 alors qu’il avait lui-même signé la pole position en 3.54.928.

Bibendum gonfle son palmarès

C’est donc une nouvelle fois Michelin qui s’impose au général pour la 24ème fois de son histoire mancelle, la 18ème consécutive. La firme de Clermont-Ferrand s’offre également les podiums en GTE-Pro et GTE-Am. Cependant, les deux manufacturiers présents ont été récompensés puisque Dunlop obtient un triplet en LMP2.

Grande première pour KCMG et Oreca, un anniversaire chez les Verts

En LMP2, la victoire de KCMG est historique puisque qu’elle est la toute première victoire chinoise au Mans mais aussi parce que depuis l’apparition des châssis Oreca (Oreca 01, Oreca 03 et Oreca 03R) le constructeur français n’avait jamais remporté les 24 Heures du Mans. Preuve que l’Oreca 05 est une voiture bien née. Par ailleurs, Zytek et Ligier réalisent respectivement leurs 5e et 2e podium manceau.

Nous pouvons également saluer la performance de l’équipage de la Ligier #40 qui, en plus d’être la seule LMP2 équipée d’un moteur non japonais, à savoir un moteur Judd, rallie l’arrivée pour fêter la 10ème participation du Krohn Racing au Mans et de l’association Tracy Krohn – Niclas Jönsson, sans interruption depuis 2006.

Le grand 8 pour Corvette

En GTE-Pro, voir la #64 empocher la 1ère place est une belle récompense. Non seulement tout les espoirs reposaient sur elle après le forfait de la voiture sœur #63, le Corvette Racing réussi une nouvelle fois l’exploit de remporter les 24 Heures du Mans avec toutes les voitures qu’ils ont pu engager (à savoir la C5-R, la C6-R, la C6-ZR1 et maintenant la C7-R). Grâce aux deux autres victoires du Larbre Compétition en GTE Am, le Chevron détient 10 victoires au total toute catégories GTE confondue.

En GTE-Am, la Ferrari 458 décroche sa première victoire au Mans en catégorie GTE-A. Il en va de même pour le SMP Racing qui permet à la Russie de compter sa première victoire sarthoise. Les Etats-Unis sont également bien représentés avec les 2e et 3e places décrochés par le Dempsey Racing et la Scuderia Corse qui réalisent également le premier podium.

Un cru 2015 associant expérience et jeunesse

Avec leurs 15e, 19e et 20e participations, Nicolas Minassian, Olivier Beretta et Emmanuel Collard étaient certainement les plus expérimentés du plateau. Le Monégasque totalise 6 victoires en GT entre 1999 et 2011. Il détient l’un des plus beau palmarès de cette 83ème édition. Ils étaient d’ailleurs 35 pilotes au départ à déjà être monté sur la plus haute marche du podium Sarthois toutes catégories confondues. Comme Nico Hülkenberg et Earl Bamber, ils étaient 43 rookies à vouloir monter sur le podium dont 7 dans la catégorie LMP1.

Photo : FIAWEC

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