Toyota sort vainqueur de l’hécatombe anglaise !

Après s’être adjugé la pole position pour 5 millièmes, Toyota a confirmé ses belles prestations de la veille en s’offrant son premier doublé en WEC devant la nouvelle venue en LMP1 : la Porsche 919 n°20 ! G-Drive Racing, Porsche, et Aston Martin Racing se joignent à la fête !

Au moment du départ, ils étaient 8 partants en LMP1 ! Mais la pluie, les erreurs de pilotages, et les faiblesses mécaniques des nouveaux prototypes ont décimé la moitié du plateau. Toyota prend rapidement l’avantage sur Audi et Porsche, bien que la n°2 du trio Fassler/Lotterer/Tréluyer se soit illustrée pendant quelques tours en début de course, mais c’est la TS040 n°8 qui s’est très vite détachée du lot en conservant la tête jusqu’au drapeau rouge. Après seulement 45 minutes de course, les premiers problèmes arrivent pour Audi et Porsche. Dans un premier temps, l’Audi n°1 pilotée par Lucas Di Grassi qui a été piégé par la piste glissante et a encastré son prototype dans le mur devant l’entrée des anciens stands de Silverstone. Le Brésilien a pu ramener la voiture à son stand mais les dégâts trop importants ont eu raison de la firme aux anneaux. Quelques secondes plus tard, c’est la Porsche n°14 qui rejoint son stand sur trois roues et endommage indirectement son triangle de suspension avant-gauche. Le cap de la deuxième heure de course est fatal pour la catégorie LMP1. En effet, Audi jette l’éponge et stoppe les réparations de sa R18 n°1 où les dégâts étaient trop importants. Bien qu’elle ait réussi à reprendre la piste, la 919 n°14 est contraint de mettre un terme à sa première course la faute à un problème d’admission. La malchance n’a pas épargné Rebellion Racing, seule équipe représentant la catégorie LMP1-L à Silverstone. La Lola n°13 a coupé court à son duel avec la voiture sœur à cause d’un problème de boite de vitesse. 1 heure plus tard, le sort s’acharne sur Audi pendant que les deux Toyota caracolent en tête avec deux tours d’avance sur la Porsche n°20, 3^e. Benoit Tréluyer allonge la liste des pilotes piégés par la pluie et encastre sa monture à Copse. Le double vainqueur du Mans ne parvient pas à reprendre la piste et sort de sa voiture, dépité. La suite de la course n’a pas vu de nettes changements jusqu’à la 5^e heure où la pluie a refait son apparition. Finalement, les commissaires décident d’arrêter la course à trente minutes de son terme et officialise donc le premier doublé de Toyota en WEC et la 3^e place de la Porsche n°20 pour sa première apparition en course. Rebellion Racing a tenu bon avec sa n°12 et échoue au pied du podium.

Plateau en perdition en LMP2 par rapport à l’an dernier mais le spectacle y est ! Seulement 4 LMP2 ont pris le départ de cette première manche du WEC (Strakka Racing et Millenium Racing ayant déclaré forfait avant le début des premiers essais), parmi les rescapés : G-Drive Racing, KCMG, et SMP Racing. Dès le début de la course, G-Drive Racing et KCMG se sont démarqués du lot pour la victoire finale. SMP Racing a rencontré un grand nombre de problèmes avec ses Oreca qui se sont vite fait distancé. A la fin de la deuxième heure, KCMG s’empare de la tête à cause d’un arrêt plus long du G-Drive Racing qui a dû changer de capot à cause d’un problème de feu-avant. Commence alors une longue offensive menée par Roman Rusinov et le débutant en P2 : Julien Canal qui vont petit à petit reprendre du terrain jusqu’à l’entrée de la voiture de sécurité lors de la 3^e heure qui ressert l’écart entre les deux équipes. Cette lutte tourne à l’avantage du G-Drive qui parvient à reprendre la tête grâce à une immobilisation rapide à son stand et à la pénalité de stop and go de 10 secondes, infligée au KCMG. Olivier Pla s’est chargé de rallier l’arrivée dans des conditions dantesques en essayant de ne pas commettre la moindre erreur. G-Drive Racing s’impose donc devant les deux Oreca du KCMG et SMP Racing (reléguée à plus de 9 tours, tandis que la n°37 a abandonné).

 Carton plein pour Porsche en GTE Pro qui signe un magnifique doublé. Porsche a été tout simplement au-dessus du lot. AF Corse n’est pas parvenu à les retenir avec sa Ferrari n°51 qui n’a conservé la tête de la course pendant les 20 premières minutes avant de s’incliner. La suite de la course a vu une belle bataille entre les deux Porsche sous les yeux de la Ferrari n°51 qui est restée au 3^e rang durant toute la course. Aston Martin a été hors du coup durant tout le weekend en conservant sa 4^e place jusqu’à l’arrivée. Les autres voitures inscrites en GTE Pro sont passées inaperçu tout au long de la course, restant en retrait par rapport aux 4 premiers. Pour en revenir à Porsche, on aurait cru que la victoire était promise à la n°91, mais c’est finalement la n°92 qui offre à Fred Makoviecki sa première victoire avec Porsche. En cause, un arrêt supplémentaire dû à un stop-and-go pour un dépassement sous drapeau jaune.

 Aston Martin Racing sauve l’honneur en GTE Am en s’adjugeant le doublé. AMR a longtemps été en lutte avec la Ferrari n°81 de l’AF Corse qui se contente de la 3^e place. Dernière marche du podium aussi convoité par le Proton Compétition qui a été la victime du drapeau rouge à 30 minutes de la fin. La Porsche du Proton Compétition termine donc 5^e devant les deux Ferrari du RAM Racing et de l’AF Corse. Prospeed Compétition et 8 Stars Motorsport ont été pénalisés à de nombreuses reprises au cours de cette épreuve mais les deux équipages ont finalement opté pour l’abandon.

Le classement de la course est à découvrir ici.